LE CHÂTEAU dit des TEMPLIERS

L’abondante littérature consacrée, depuis le 17ème siècle, aux propriétés et vertus des eaux de Gréoux, ne manque pas d’aborder certains aspects du village. A l’appui de vestiges encore visibles de leur temps, nombre d’auteurs anciens évoquent la présence de bains et d’un hospice, élevés par les Templiers, ce qui ne signifie pas, pour autant, que le château leur ait appartenu.

Dans leurs traités respectifs des eaux minérales de Gréoulx, de 1777 et 1787, l’abbé Jean-Baptiste Gravier et Michel Darluc, citent, sans preuve, l’ordre du Temple, dont « le château occupait l’emplacement de celui qu’on y voit aujourd’hui »

De nombreux historiens ont étudié, apporté leur contribution aux diverses fortunes de Gréoux. Certains affirment la présence templière, d’autres la réfutent totalement. La puissante silhouette du château risque d’alimenter longtemps encore interprétations de l’Histoire et légendes.

 

Histoire

Les premières pierres identifiées sur la motte castrale qui domine Gréoux-les-Bains, vraisemblablement celles d’une église, remontent au XIIème siècle.

Dans le cadre d’une « politique » d’échanges, Charles II, roi de Sicile et Jérusalem, comte de Provence, cède, en octobre 1307, la seigneurie de Gréoux aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. En 1322, elle passe aux mains du chevalier Arnaud Duez, neveu du pape Jean XXII. Marié à Marie de Bari, dame de Triggiano, il adopte le nom de son épouse francisé en Trian. Son fils Louis laisse Gréoulx à sa propre fille, Briande, épouse de Guillaume de Glandevez, famille dont les membres seront seigneurs de Gréoux, jusqu’au 17ème siècle. Gréoux devient baronnie avec les de Clapiers, puis marquisat avec la famille d’Audiffret.

À la Révolution, le château échappe à la démolition. Il est racheté, dans des conditions rocambolesques par le sieur Arnoux Guibert, assiégé en l’an X, puis pillé. L’édifice, inscrit aux monuments historiques depuis 1840, a été l’objet de plusieurs restaurations. La plus remarquable est certainement celle de la salle des Gardes, qui accueille des expositions d’arts.

 

Architecture

Au terme de la thèse soutenue par l’historienne et archéologue Sandrine Claude, la paternité de la forteresse défensive est à l’actif d’Arnaud de Trian. Le site a été le point de départ de plusieurs remparts dont subsistent quelques ouvrages.

Le château forme un quadrilatère, dont la façade nord, avec une porte en ogive, autrefois protégée par une herse est flanquée de deux tours. L’une, dite Sarrasine, est carrée, l’autre, ronde, défensive, sera transformée en pigeonnier. Il est vraisemblable que la ruine, visible sur l’esplanade appartenait au mur d’enceinte de la place-forte. Sur l’autre face, une porte, située à hauteur de l’église, souvent considérée comme trop importante pour un lieu de culte seigneurial, reliait le château au village. Si, au fil du temps, la demeure, n’a cessé d’évoluer, elle n’en continue pas moins de veiller sur le village.

Source: D.B

Localisation

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