Un peu d’histoire

Connu dès l’antiquité celto-ligure, le site était apprécié des romains qui s’installèrent à proximité de la source pour bénéficier des vertus thérapeutiques des eaux chaudes. Quelques beaux vestiges attestent d’une présence millénaire. Une piscine parfaitement conservée, mise à jour par les archéologues et datée du 1er siècle de notre ère, est enfouie et ainsi conservée en son état dans le parc thermal. La pierre écrite, dite « de Faustina », gravée en l’an 176, est une dédicace adressée aux déesses des eaux de Gréoux, « Nymphis Griselicis », par une parente de Marc Aurèle. Les deux fragments qui ont permis de reconstituer l’inscription ont été retrouvés par hasard aux 17ème et 19ème siècle. Cet élément patrimonial figure, depuis 1932, sur la liste des objets classés Monuments Historiques.

Le déclin de l’Empire romain semble avoir entrainé celui des eaux thermales de Gréoux. La plupart des ouvrages du 18ème et 19ème siècle parlent d’une première renaissance. A l’appui de vestiges encore visibles, les auteurs affirment que les Templiers avaient érigé, à l’intention des chevaliers de retour des croisades, des Bains et un Hospice. De nos jours, plus rien ne permet d’étayer ces propos.

Détruit par les invasions barbares, puis ravagé durant les guerres de Religion, Gréoux-les-Bains, autrefois appelé « Grésols » en 1084, puis « Greols » au 13ème siècle, retrouve au XIXème siècle sa vocation originelle de station thermale après que la précieuse eau ait réapparu deux siècles auparavant.

Attiré par une forte odeur de soufre, Jacques Fontaine, médecin du roi, retrouve, en 1619, la source, aux abords d’un chemin. Il en teste tant et si bien les vertus sur la population locale qu’Antoinette de Glandevez, dame de Gréoulx, donne bail à Maître Jean Carlet, chirurgien, pour « remettre et réédifier les Bains ».

En 1752, l’abbé Gravier devient propriétaire des eaux et cherche à relever leur réputation. Il sera le premier à en imaginer une exploitation bénéfique notamment pour les plus démunis.

Après la renaissance des Thermes, Pauline Borghèse, sœur de l’Empereur Napoléon 1er, vient, en 1807 et 1813, à Gréoux pour y « prendre les eaux ». Les notables et aristocrates qu’elle a entrainés dans son sillage ont contribué à produire un effet de mode pour la destination et favoriser l’essor économique de Gréoux. Elle sera la première d’une longue série de visiteurs célèbres, écrivains, industriels, souverains, hommes publics…

Source: D.B

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